UNE NUIT SANS SOMMEIL

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UNE NUIT SANS SOMMEIL

La soirée avait mal commencé avec quelques petits soucis sans grande importance pour le lecteur. Quel besoin ai-je eu d’allumer la télévision plutôt que d’aller me coucher ? Le journal de 20 heures (heure de métropole) venait juste de commencer avec, pour ne pas changer, son cortège de mauvaises nouvelles. Je m’apprêtais à éteindre mon téléviseur lorsqu’une vidéo, publiée par l’association de défense des animaux L214, a retenu mon attention. En Bretagne, des poussins mâles jugés improductifs sont jetés vivants et par milliers dans une broyeuse. Cette pratique, nous dit-on, est autorisée par la règlementation européenne alors même que le Parlement français vient de reconnaître aux animaux la qualité d’êtres vivants doués de sensibilité. Que d’hypocrisie dans ce monde de…

A elle seule, cette image cauchemardesque aurait suffi à m’empêcher de trouver le sommeil mais il m’a fallu en rajouter bien que je me défende d’être masochiste. A près avoir changé de chaîne, je suis tombé sur un reportage consacré à l’Indonésie et, plus précisément, aux forçats du soufre. A l’avenir, lorsque je craquerai une allumette, j’aurai devant moi l’image de ces hommes qui vont extraire du soufre au fond des volcans d’Indonésie dans des conditions qu’on a peine à imaginer.

Ce mercredi 12 août, j’ai encore devant les yeux le portrait de cet homme, usé par l’effort, qui vient de consulter un médecin, juste pour rassurer sa famille. Le verdict est sans appel mais l’homme devra continuer à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille et payer les études de sa fille aînée ; cette dernière a du mal à retenir ses larmes lorsqu’elle évoque devant la caméra les sacrifices consentis par ses parents. Les conditions de travail de ces mineurs – leur salaire aussi – dépassent l’entendement et donnent la nausée…

De grâce, ne m’invitez plus à fêter l’abolition de l’esclavage !

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