ECCE HOMO

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ECCE   HOMO

Quelque part, dans le monde, la porte d’un commissariat s’ouvre toute grande pour laisser sortir un homme, menotté, encadré par des policiers. Voici l’homme qu’attendait une nuée de journalistes. Cet homme n’est pas Jésus, battu et couronné d’épines. Les traits tirés, les yeux hagards, épuisé par une longue garde à vue, il sera présenté à un juge.

Non, cet homme n’est pas Jésus et le juge qui l’attend n’est pas non plus Ponce Pilate. Ce dernier avait cherché des échappatoires pour libérer Jésus. L’homme qui monte dans le véhicule de police n’aura pas cette chance. Est-il coupable du crime dont on l’accuse ? Oui, dit le procureur ; non disent ses avocats. Et toi, l’homme de la rue, que dis-tu ?...

La meute des journalistes ne veut pas, quant à elle, lâcher sa proie et la poursuivra, si nécessaire, jusqu’au Golgotha. Mais, la route qui mène au Golgotha est encore longue et l’homme, qui n’est pas Jésus, ne risque pas la crucifixion quoi qu’il ait pu ou n’ait pu faire. Le catholique pratiquant aura plus d’une fois répété au moment de la communion : « Seigneur J.C, que cette communion, à ton corps et à ton sang, n’entraîne pour moi ni jugement, ni condamnation ». S’en souviendra-t-il-t-il, lorsqu’il verra sur son écran de télévision l’image de cet homme, traité comme le criminel le plus dangereux de l’histoire de ce Pays ? Pas si sûr… Ce sont, nous dit-on, les lois de ce grand pays démocratique et tous ceux, faibles ou puissants, qui mettent les pieds sur son territoire, ont obligation de s’y soumettre.

 Objection, votre Honneur ! Que faites vous de la présomption d’innocence, qui vous est si chère ?

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