MORT POUR LA PATRIE

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MORT  POUR  LA  PATRIE

Avant d’être tué au combat, le 5 septembre 1914, Charles Péguy avait écrit :

« Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre !

Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés ! »

 

Peut-on encore parler de juste guerre ? C’est la question que je me pose. Sont-ils heureux, ceux qui ont perdu la vie dans des guerres qui ne portent pas toujours leur nom ? Si seulement, Péguy pouvait nous faire un petit signe…

J’avais dix ans lorsque, notre maître nous apprenait des chants patriotiques qui faisaient vibrer nos coeurs de jeunes écoliers. Je me souviens de ces paroles – à la gloire de ceux qui mouraient au combat, pour une cause sainte – que nous reprenions en chœur, convaincus de leur sincérité :

« Mourir pour la Patrie ; c’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie ». Ma Patrie c’était, hier, la France. Elle se trouve aujourd’hui, aux quatre coins du monde, de préférence, sur des terres riches en pétrole ou en minerais. Pour cette patrie là, je ne veux plus que nos enfants donnent leur vie. Pour cette patrie là, je ne peux plus supporter les larmes de pauvres gens qui ont perdu un fils, mort pour une cause que je n’arrive toujours pas à saisir.

 

 

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